Témoignages

Découvrez le ressenti de conseillers pédagogiques à propos des microscopes et l'utilisation qu'ils en ont fait avec les élèves.

Monsieur Fraga, ex-conseiller pédagogique

"Dans le travail de formation engagé avec les enseignants de l’école maternelle (une soixantaine d’enseignantes), dans le domaine d’apprentissage « explorer le monde », j’ai présenté le microscope avec comme support un élevage de vers de farine.

On sait qu’à l’école maternelle l’observation du milieu vivant est une étape importante dans l’appropriation de la démarche d’investigation. Le microscope permet de pouvoir projeter l’infiniment petit pour le rendre perceptible à ces jeunes enfants. Les détails qui n’étaient pas identifiés lors d’une simple observation sont beaucoup perceptibles et permettent des dessins d’observation beaucoup plus précis. C’est également l’occasion de travailler le lexique qui accompagne ces moments d’observation.

Les enseignantes ont été très intéressées par cet outil (à condition d’avoir le matériel informatique qui permet de projeter bien évidemment !)

Testé en classe en Moyenne Section par mes soins, mais également avec des CE1 et élèves d’ULIS, cet outil prend toute sa place, d’autant que dans ce dernier cas, les animaux observés sont issus de la rivière (insectes aquatiques, larves diverses,…). Une loupe ne suffirait pas pour précisément identifier les parties des corps de ces minuscules larves.

Il permet également de pouvoir échanger facilement avec un petit groupe, de prendre facilement des photos et vidéos (utilisation très simple et effectuée par les enfants au cycle 2), et ainsi de construire des productions (photorécit, power point,…) qui favorisent la communication des observations et des connaissances construites."

José Fraga

Monsieur Perrault, conseiller pédagogique

"L'an passé, lors d'une animation pédagogique portant sur les modalités d'apprentissage au cycle 1, nous avions proposé un atelier interdisciplinaire mêlant les 5 domaines d'apprentissage de l'école maternelle. Afin de vous permettre de mieux cerner les exploitations concrètes qui ont été soumises, je me permets de vous en détailler une.

Au travers de trois domaines que sont "Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions", "Agir, s'exprimer, comprendre à travers les activités artistiques" et "Explorer le monde", nous avons proposé aux collègues d'utiliser cet outil numérique pour mettre en œuvre un rituel langagier. Chaque matin, un élève est chargé d'apporter un objet de son quotidien, issu de son milieu familial. Durant l'accueil, dans un premier temps accompagné par l'enseignant puis de manière autonome, il est chargé de prendre un cliché de son objet. Du fait du zoom, cet objet est difficilement reconnaissable. Ainsi, lors du rituel en groupe classe, la photographie est projetée et les élèves s'engagent dans un débat interprétatif nourri par l'émission d'hypothèses argumentées. A l'issue, afin de corriger les propositions faites, l'élève qui a pris le cliché montre l'objet à ses camarades et justifie son choix. Ce rituel, accessible et rapide, reste à insérer dans le cadre d'un scénario d'apprentissage.

Afin de témoigner d'une seconde expérience, j'ai eu l'occasion de travailler avec une classe de cycle 3 sur l'art photographique et l'art abstrait. En utilisant la Dino-Lite, les élèves se sont lancés dans un concours de photo destiné à la tenue d'une exposition collective.

Il existe bon nombre de traitements pédagogiques envisageables. Il est toujours opportun de rappeler que, si le projet initié par une équipe pédagogique nécessite l'utilisation d'outils spécifiques, l'inverse ne peut répondre aux exigences de l'élaboration de séquences d'enseignement. Ainsi, le numérique reste un moyen et non un but."

Olivier Perrault